Chauffeur, indemnités : Nicolas Sarkozy continue de percevoir 700 000€/an de la part de l’État français

Publié le 23 octobre 2025 par: Être Heureux
L’incarcération de Nicolas Sarkozy soulève un débat brûlant : celui des avantages accordés aux anciens présidents de la République.
Même derrière les barreaux, l’ancien chef de l’État continue de bénéficier de privilèges financés par les contribuables, un fait qui suscite l’indignation d’une partie de la classe politique. Selon les documents budgétaires et plusieurs sources parlementaires, Nicolas Sarkozy perçoit toujours les avantages liés à son statut d’ancien président, bien qu’il soit actuellement incarcéré à la prison de la Santé. Ces privilèges comprennent un cabinet de quatre collaborateurs rémunérés par l’État, des bureaux parisiens situés rue de Miromesnil, ainsi que la prise en charge de ses frais de fonctionnement et de réception.
En 2023, le coût total de ces avantages a dépassé 700 000 euros : près de 500 000 euros pour le personnel, et 200 000 euros pour la location et l’entretien de ses bureaux, toujours actifs malgré son absence. Deux de ses collaborateurs continuent d’être rémunérés pendant sa détention, un maintien qui interroge sur l’adéquation entre privilèges et responsabilité pénale.
La sécurité présidentielle, un budget colossal
Au-delà de ses collaborateurs, la protection de Nicolas Sarkozy reste assurée par le ministère de l’Intérieur, à hauteur de plus d’1,2 million d’euros par an. Cette somme couvre les salaires et les moyens matériels de plusieurs agents affectés à sa sécurité, dont certains sont déployés à proximité de sa cellule pour prévenir tout incident.
Le dispositif, jugé exceptionnel, est justifié par l’État en raison des menaces persistantes pesant sur l’ancien président, notamment dans le contexte des affaires internationales le concernant. Mais pour de nombreux élus, le maintien intégral de cette protection en prison dépasse l’entendement.
Un statut présidentiel qui échappe à toute réforme
Ces avantages, institués en 1985 par une simple lettre de Laurent Fabius, alors Premier ministre, n’ont jamais été encadrés par la loi. Chaque ancien président — de Valéry Giscard d’Estaing à François Hollande — en a bénéficié sans limitation de durée.