Échec du conclave sur la réforme des retraites : une moitié des Français souhaite la censure du gouvernement Bayrou

Publié le 26 juin 2025 par: Être Heureux #etrehrx

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À la suite de l’échec du conclave sur la réforme des retraites, une majorité croissante de Français se montre favorable à une motion de censure. Un désaveu politique majeur pour le gouvernement, accusé de porter la responsabilité de cette impasse sociale, et une pression accrue sur l’exécutif à l’approche des prochaines décisions parlementaires.

Selon un récent sondage, 52 % des Français souhaitent désormais que la motion de censure envisagée par les partis de gauche soit adoptée par l’Assemblée nationale, soit une hausse de cinq points depuis le 28 mai. Cette évolution traduit une dynamique claire : le rejet de la méthode gouvernementale dans la gestion du dossier des retraites gagne du terrain dans l’opinion.

Cette volonté de censure est particulièrement marquée chez les électeurs des partis de gauche. 81 % des sympathisants de La France insoumise, 71 % des électeurs de gauche en général, et 56 % de ceux du Parti socialiste soutiennent cette initiative parlementaire. Mais le mouvement dépasse le seul périmètre de la gauche : 62 % des électeurs du Rassemblement national s’y montrent également favorables, tout comme 43 % des sympathisants de droite, soit une progression notable de 18 points.

Un échec politique attribué au gouvernement

Ce regain de défiance ne s’explique pas uniquement par le contenu de la réforme des retraites. Il s’enracine dans la perception d’un échec politique clair, que les Français imputent très largement à l’exécutif. 63 % estiment que le gouvernement porte une responsabilité majeure dans l’échec du conclave, tandis que seuls 29 % jugent sa responsabilité « limitée », et à peine 8 % n’y voient aucune implication.

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Ces chiffres confirment que la séquence politique autour de la réforme, censée apaiser les tensions, a produit l’effet inverse. L’attente d’un dialogue social sincère a été déçue, et les initiatives du gouvernement apparaissent, pour une majorité de Français, comme des manœuvres dilatoires.

Le conclave perçu comme une stratégie politicienne

La tentative de François Bayrou de réunir les partenaires sociaux afin de « remettre à plat » la réforme n’a convaincu qu’une minorité de citoyens. Pour 67 % des Français, il s’agissait avant tout d’un « coup politique » orchestré par la Première ministre pour éviter une motion de censure initiée par le PS.

Ce jugement est largement partagé par les électeurs du Nouveau Front populaire (74 %) et du Rassemblement national (77 %), mais il touche également près d’un électeur sur deux du bloc macroniste (44 %) et de la droite (50 %). Une convergence critique qui illustre l’ampleur de la défiance traversant désormais toutes les familles politiques.

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Une pression grandissante sur l’exécutif

Ce climat délétère, nourri par la perception d’un dialogue social faussé et d’une stratégie gouvernementale jugée tacticienne, accentue les pressions pesant sur l’exécutif. Alors que les partis de gauche envisagent désormais de déposer une motion de censure formelle, l’opinion publique semble s’y préparer avec une approbation croissante.

Cette évolution complique la marge de manœuvre du gouvernement, pris entre la nécessité d’assumer ses réformes et l’exigence croissante de légitimité démocratique. La réforme des retraites de 2023, loin d’être close, reste un point de fracture puissant dans le débat national, nourrissant la polarisation politique autant que le ressentiment citoyen.

Un avertissement politique avant l’été

La publication de ce sondage intervient dans un contexte particulièrement tendu à l’Assemblée nationale. Alors que le gouvernement s’efforce de tenir sa ligne budgétaire et réformatrice, il se heurte à un scepticisme de plus en plus massif et structuré dans la société. Le spectre d’une motion de censure réussie, autrefois improbable, devient aujourd’hui une hypothèse sérieusement envisagée.

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Avec une marge d’erreur comprise entre 1,4 et 3,1 points, l’enquête, réalisée en ligne les 24 et 25 juin auprès de 1 003 personnes, dessine les contours d’une opinion qui bascule lentement mais sûrement vers le rejet du pouvoir en place. Le rendez-vous parlementaire à venir pourrait donc être plus qu’un simple épisode : il pourrait marquer un tournant politique majeur pour l’exécutif comme pour les forces d’opposition.

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