François Hollande candidat en 2027 ? « La politique n’est pas un problème d’appropriation du pouvoir »

Publié le 15 mai 2025 par: Être Heureux
Au lendemain de la longue interview d’Emmanuel Macron sur TF1, François Hollande était l’invité de la matinale de France Info.
L’ancien chef de l’État en a profité pour livrer une vision désabusée du pouvoir, tout en réaffirmant sa volonté de ne pas briguer à nouveau la présidence. Une parole rare, teintée de lucidité et de distance politique. Invité ce 14 mai à 8h30 sur France Info, François Hollande a réagi à l’entretien fleuve accordé la veille par Emmanuel Macron sur TF1. Durant trois heures, le président de la République avait abordé de nombreux sujets, de la réforme institutionnelle au référendum, en passant par la place de la France dans un monde fragmenté. Le lendemain matin, c’était au tour de son prédécesseur d’apporter un contrepoint, avec le ton qui lui est propre : posé, ironique, et résolument critique.
L’échéance de 2032 : un retour de Macron, un retour d’Hollande ?
L’une des questions brûlantes posées à Emmanuel Macron concernait la possibilité d’un retour en 2032, une fois la période d’inéligibilité post-deux mandats écoulée. Le président s’est bien gardé de donner une réponse. En revanche, François Hollande n’a pas fui l’interrogation. Avec un sourire malicieux, il a lancé : « Comme vous l’avez relevé, je ne suis pas redevenu président », une manière subtile de rappeler qu’il n’a jamais cherché à reconquérir l’Élysée.
Une vision de la politique détachée du pouvoir
Pour François Hollande, la politique ne se résume pas à une course effrénée au pouvoir. Il insiste : « La politique, ce n’est pas un problème d’appropriation du pouvoir, c’est un problème de projet ». Une phrase qui résume sa posture actuelle : celle d’un homme qui reste engagé, mais sans obsession présidentielle. Il ajoute même qu’il a « décidé de se passer du pouvoir et de ne pas se représenter », confirmant qu’il ne briguera pas un nouveau mandat suprême.
Un engagement toujours possible en cas de crise
Cependant, François Hollande ne ferme pas totalement la porte à la vie politique. Il justifie son retour à l’Assemblée nationale par un devoir moral : « Quand les circonstances sont suffisamment graves pour le pays […] on revient ». Il distingue ainsi la politique de pouvoir de la politique de responsabilité, défendant une implication ponctuelle mais sincère, loin des ambitions carriéristes.