Gabriel Attal tancé dans C à vous : “Les hommes politiques devraient donner l’exemple”
Publié le 12 juin 2025 par: Être Heureux
Face à la prolifération des réseaux sociaux chez les jeunes, Gabriel Attal a tenté de tirer la sonnette d’alarme lors de son passage sur C à vous.
Mais alors qu’il défendait des mesures strictes pour protéger les mineurs, l’ancien ministre s’est heurté à une remarque cinglante de Pierre Lescure, pointant une contradiction majeure. Invité de C à vous ce mercredi 11 juin sur France 5, Gabriel Attal a profité de sa tribune pour défendre une régulation stricte des réseaux sociaux chez les mineurs. L’ancien ministre de l’Éducation nationale a évoqué les conclusions d’une commission d’enquête parlementaire sur les effets psychologiques des plateformes, notamment TikTok, chez les adolescents.
Face à Anne-Élisabeth Lemoine et ses chroniqueurs, Attal a proposé une série de mesures inédites : interdiction totale des réseaux sociaux avant 15 ans, puis, jusqu’à 18 ans, un couvre-feu numérique de 22h à 8h, une limitation à une heure par jour, et un passage en noir et blanc des contenus après 30 minutes de consultation. « Ces règles sont dures, mais nécessaires », a-t-il défendu, soulignant l’ampleur de ce qu’il qualifie de « catastrophe éducative et sanitaire en puissance. »
Pierre Lescure l’interpelle : l’exemplarité en question
Mais alors que Gabriel Attal déroulait ses propositions, Pierre Lescure, chroniqueur régulier de l’émission, n’a pas hésité à bousculer l’homme politique sur ses propres pratiques. « Même les hommes politiques devraient donner l’exemple et quitter TikTok », a-t-il lancé avec franchise, mettant en lumière une contradiction difficile à ignorer.
Attal n’a pas fui le débat : « C’est un vrai sujet », a-t-il reconnu, tout en assumant sa présence sur la plateforme. « Je suis sur TikTok, comme plusieurs responsables politiques. S’il y a une décision d’interdiction, évidemment je m’y plierai. » Une position nuancée, mais qui laisse planer une question : peut-on à la fois dénoncer un danger et continuer d’en user pour des raisons de communication politique ?
La difficulté pour les parents : entre isolement et résignation
Au-delà des mesures théoriques, Gabriel Attal a reconnu la complexité de leur mise en œuvre dans le quotidien des familles. « Beaucoup de parents me disent qu’il est très difficile de faire respecter l’interdiction quand tous les camarades y sont », a-t-il souligné. Un constat partagé par de nombreux sociologues : l’usage des réseaux sociaux, même s’il est critiqué, reste un vecteur de lien social et d’inclusion chez les jeunes, ce qui rend toute tentative de restriction délicate, voire contre-productive, si elle est isolée.
Une communication politique sous tension
La séquence diffusée en direct a mis en lumière la ligne de crête sur laquelle marchent les responsables politiques, tiraillés entre la nécessité de protéger la jeunesse et celle de communiquer efficacement auprès d’elle. L’usage des réseaux comme TikTok est devenu stratégique pour parler aux jeunes générations, souvent imperméables aux médias traditionnels. Mais à quel prix ?
En poursuivant son activité sur TikTok, Gabriel Attal maintient un canal de communication direct avec les jeunes, tout en défendant l’idée d’une réglementation plus stricte. Cette posture, bien que cohérente dans un cadre politique, expose à des critiques de double discours, comme celle formulée sans détour par Pierre Lescure.
La vie personnelle d’Attal toujours scrutée, malgré la discrétion
En marge de cette actualité politique, Gabriel Attal a récemment franchi un cap symbolique en tant que chef de parti. Le 6 avril, il organisait son premier événement majeur pour Renaissance, à la Cité du Cinéma de Saint-Denis. Présent au premier rang, son ex-compagnon Stéphane Séjourné — également son prédécesseur à la tête du mouvement — attirait l’attention, bien que les deux hommes, aujourd’hui séparés, aient gardé une discrétion constante sur leur ancienne relation.
Leur séparation, effective depuis deux ans, avait été clarifiée publiquement pour couper court aux soupçons de favoritisme, lorsque Gabriel Attal avait rejoint le gouvernement. Cette transparence assumée contraste avec l’élégance de leur retenue, visible dans leur comportement lors de ce meeting politique.
