Grippe aviaire : un premier foyer confirmé dans le Jura, des restrictions mises en place
Publié le 25 décembre 2025 par: Être Heureux
La vigilance sanitaire monte d’un cran dans l’est de la France. Un premier foyer de grippe aviaire vient d’être officiellement confirmé dans le Jura, déclenchant une série de mesures strictes destinées à endiguer la propagation du virus.
Les autorités locales redoutent une diffusion rapide, dans un contexte européen déjà très tendu. La préfecture du Jura a confirmé la présence du virus de la grippe aviaire après l’analyse de plusieurs oiseaux sauvages retrouvés sans vie. Vendredi 19 décembre, un chasseur a découvert six cygnes morts à proximité d’un étang situé entre les communes d’Aumont et d’Oussières. Les examens vétérinaires ont rapidement établi l’origine virale de ces décès, entraînant une réaction immédiate des services de l’État.
Une zone réglementée instaurée autour du foyer
Face à ce premier cas avéré, une zone réglementée a été mise en place par les autorités préfectorales. Elle concerne vingt-six communes supplémentaires situées autour d’Aumont. Dans ce périmètre, les éleveurs sont tenus de confiner leurs volailles à l’intérieur des bâtiments ou de les protéger sous des filets afin d’éviter tout contact avec l’avifaune sauvage. Les déplacements d’animaux sont désormais strictement encadrés et soumis à une autorisation préalable de l’administration.
Des restrictions sévères pour limiter la propagation
Les mesures prises vont bien au-delà des seuls élevages. La vente directe à la ferme de volailles et de produits dérivés est temporairement interdite dans la zone concernée. Par ailleurs, la chasse au gibier d’eau et au gibier à plumes est suspendue aux abords des plans d’eau, considérés comme des lieux à risque majeur. Des contrôles renforcés seront menés par les services de l’État afin de s’assurer du respect de ces dispositions.
Une durée minimale de surveillance fixée à trois semaines
Ces restrictions ne sont pas définitives, mais conditionnées à l’évolution de la situation sanitaire. La préfecture précise qu’elles pourront être levées après un délai de vingt-et-un jours, à condition qu’aucun nouveau cas ne soit détecté et qu’aucun symptôme ne soit observé dans les élevages de la zone. Cette période correspond au temps d’incubation maximal du virus chez les oiseaux.
La grippe aviaire inquiète particulièrement les autorités sanitaires cette année en raison de sa circulation intense en Europe. Le virus se propage principalement par les oiseaux migrateurs et se révèle extrêmement contagieux pour l’avifaune. Il peut persister durablement dans l’environnement, notamment dans les fientes et les eaux stagnantes contaminées, ce qui complique considérablement les opérations d’éradication.
