JO 2024: une beach-volleyeuse égyptienne critique l’interdiction du hijab pour les athlètes françaises
Publié le 3 août 2024 par: Être Heureux
La controverse autour des tenues des athlètes aux Jeux Olympiques de Paris 2024 souligne des différences culturelles et des débats sur la liberté vestimentaire dans le sport. Doaa Elghobashy, la beach-volleyeuse égyptienne, est au centre de cette discussion en raison de sa décision de porter un hijab pendant la compétition.
Doaa Elghobashy a exprimé son incompréhension face à la législation française qui interdit le port du hijab pour les athlètes françaises dans certaines disciplines, notamment le beach-volley. Participante aux Jeux de Paris, Elghobashy, vêtue de leggings, de manches longues et d’un hijab, contraste avec les tenues typiques de beach-volley, souvent constituées de bikinis. Sa tenue reflète les adaptations permises par la Fédération internationale de beach-volley depuis les Jeux de Londres 2012, qui autorise désormais des tenues plus couvrantes.
Un Principe de Laïcité Contesté
La France, en vertu de son principe de laïcité, a restreint le port de signes religieux ostensibles pour les athlètes participant aux Jeux, une mesure qui affecte principalement les sportives musulmanes souhaitant porter le hijab. Cette règle a été largement critiquée comme discriminatoire par des groupes de défense des droits, tels qu’Amnesty International, qui ont appelé le Comité International Olympique (CIO) à intervenir.
Les commentaires d’Elghobashy mettent en lumière un besoin urgent de dialogue et de compréhension mutuelle entre différentes cultures et pratiques religieuses, surtout dans le contexte international des Jeux Olympiques. « Je ne vous dis pas de porter un hijab et vous n’avez pas à me dire de porter un bikini. Personne n’a le droit de m’imposer comment m’habiller, » a-t-elle déclaré, soulignant l’importance du respect des choix individuels.
Cas de Compromis et Précédents
La situation de Sounkamba Sylla, une sprinteuse française, qui a d’abord été interdite de participer à la cérémonie d’ouverture à cause de son voile, montre les tensions et les compromis trouvés sous pression. Elle a finalement été autorisée à porter une casquette couvrant ses cheveux, illustrant les ajustements possibles mais aussi les défis persistants.
Depuis l’inclusion du beach-volley comme sport olympique en 1996, les tenues ont souvent été sujettes à débat. L’assouplissement des règles vestimentaires en 2012 était un pas vers plus de flexibilité, permettant aux femmes de choisir des tenues reflétant à la fois leurs besoins de performance et leurs convictions personnelles ou culturelles.