Mary Ann Bevan : l’histoire tragique de la « femme la plus laide du monde »
Publié le 7 janvier 2025 par: Être Heureux
Mary Ann Webber, née en 1874 à Plaistow près de Londres, menait une vie modeste et heureuse comme infirmière, jusqu’à ce qu’un drame familial bouleverse son existence.
Suite à la mort soudaine de son mari Thomas Bevan en 1914, elle se retrouve seule avec quatre enfants à élever, et son destin prend un tournant encore plus tragique lorsqu’elle développe une acromégalie, maladie rare affectant sa physionomie.
Peu après le décès de son époux, Mary Ann commence à souffrir de l’acromégalie, un trouble hormonal causant une croissance excessive des os du visage, des mains et des pieds.
À une époque où la compréhension médicale et la tolérance sociale étaient limitées, elle subit moqueries et rejet, exacerbant les défis auxquels elle doit faire face en tant que veuve avec enfants.
La résilience à l’épreuve du jugement
Face à la nécessité de subvenir aux besoins de sa famille, Mary Ann fait preuve d’une ingéniosité remarquable en transformant sa condition en source de revenu.
Elle participe et remporte un concours de « la femme la plus laide », ce qui lui ouvre les portes des foires et des cirques, notamment avec le célèbre Barnum & Bailey aux États-Unis.
Elle devient ainsi une icône des spectacles de type « freakshow » à Coney Island, attirant un public fasciné par son apparence unique.
Un succès amer mais fructueux
Malgré les circonstances difficiles et souvent humiliantes, Mary Ann parvient à tirer profit de sa notoriété. Elle amasse une fortune qui lui permet d’offrir une éducation solide à ses enfants, garantissant ainsi leur avenir.
Sa perspicacité et sa détermination lui assurent une place de choix dans l’histoire des personnes ayant su transcender les préjugés pour se forger un destin hors du commun.
Une fin de vie introspective
Consciente de sa condition médicale et de ses conséquences potentiellement mortelles, Mary Ann Bevan meurt en 1933 à l’âge de 59 ans. Son histoire, bien que tombée dans l’oubli, connaît une renaissance posthume à travers des controverses et une réévaluation de son image, soulignant son incroyable courage.