Publié le 18 juillet 2025 par: Être Heureux #etrehrx

Jeudi 17 juillet 2025, dans l’église parisienne de Saint-Roch, une assemblée émue s’est réunie pour faire ses adieux à Thierry Ardisson. De nombreuses personnalités du monde médiatique, artistique et politique sont venues saluer la mémoire de celui que l’on surnommait “l’homme en noir”. Une cérémonie sobre et profonde, à l’image de son destin singulier.

L’émotion était palpable dès les premières heures de la matinée. Devant l’église Saint-Roch, les amis, collègues et proches de Thierry Ardisson se sont succédé dans le silence, souvent vêtus de noir, parfois derrière des lunettes fumées, fidèle clin d’œil au style du défunt. Parmi les présents : Arthur, Brigitte Macron, Gabriel Attal, Florent Pagny, Laurent Voulzy, Patrick Timsit, Michel Drucker, mais aussi Delphine Ernotte Cunci, présidente de France Télévisions.

Autour d’Audrey Crespo-Mara, son épouse, se sont réunis ses enfants Manon, Ninon et Gaston, ainsi que les visages les plus marquants de sa carrière : Laurent Baffie, Philippe Corti, Léa Salamé, Raquel Garrido, Maïtena Biraben, ou encore le jeune Tom Villa, chroniqueur héritier de l’esprit caustique de son aîné.

Un carton d’invitation à son image : mordant et élégant

Fidèle à son sens du spectacle, Thierry Ardisson avait lui-même pensé à sa sortie de scène. Sur le carton d’invitation, envoyé aux proches, on pouvait lire :
« Chers amis, chers ennemis, dernier bonsoir ! », suivi de : « Dress code : Ardisson (avec ou sans lunettes noires) ». Une façon de faire de cette cérémonie un moment à la fois solennel, décalé, et profondément personnel.

À l’entrée, un livret-programme a été distribué, émaillé des paroles de chansons choisies par l’animateur lui-même : Working Class Hero de John Lennon, Il Mondo, Lazarus de Bowie, ou encore In My Life des Beatles, interprété par la voix feutrée de Sean Connery. Un parcours musical à la fois nostalgique, poétique et rock, miroir fidèle de ses goûts.

Une messe vivante, émouvante et profondément humaine

La messe, célébrée par les pères Henri Imbert et Daniel Guigou, a alterné lectures religieuses et morceaux de pop culture, entre les Évangiles et Charlebois, entre Jean-Louis Aubert et George Harrison. Un équilibre rare, dans un cadre pourtant sacré.

Audrey Crespo-Mara a pris la parole, émue, mais forte, évoquant les dernières volontés de son époux avec tendresse et humour :
« Tu m’as dit : « Pitié à l’église, avec les enfants, avec les curés, faites pas chiant ». Alors promis, on fera pas chiant. »
Puis, dans un hommage empreint d’amour :
« Mon amour, on s’est tant aimés. Quant au choix de partir un 14 juillet, toi le monarchiste, chapeau bas. Tu es né un 6 janvier, jour des Rois, et tu as dit ‘fuck’ le jour de la Révolution. »

Les enfants d’Ardisson, unis dans l’émotion

À la fin de la cérémonie, les trois enfants de Thierry Ardisson ont pris la parole. Manon, Ninon et Gaston ont rendu hommage à un père passionné, exigeant, mais profondément aimant. Leurs mots, sobres mais puissants, ont ponctué un moment suspendu dans le temps, où le rire et la douleur se mêlaient dans un même souffle.

Une foule discrète mais fidèle dans la rue

De nombreux anonymes, venus saluer celui qui avait accompagné leurs samedis soirs pendant des années, ont également été aperçus aux abords de l’église. Vêtus de noir, parfois applaudissant le cercueil à son arrivée, ils sont restés silencieux derrière les barrières, dans une forme de recueillement collectif qui trahissait l’attachement profond du public à cette figure singulière.

La veille, TF1 diffusait le documentaire réalisé par Audrey Crespo-Mara, La face cachée de l’homme en noir, retraçant le combat discret de l’animateur contre le cancer du foie. Un adieu filmé, à la fois pudique et lumineux, dernier clin d’œil médiatique d’un homme qui aura toujours su écrire sa propre légende.