Pénurie de pères Noël: le costume « ne fait plus rêver », les agences spécialisées peinent à recruter
Publié le 27 novembre 2024 par: Être Heureux
À l’approche des festivités de fin d’année, la quête des pères Noël pour animer les événements saisonniers devient un véritable défi pour les agences de recrutement.
Entre la pénurie de candidats et les exigences du rôle, trouver le bonhomme jovial à la barbe blanche est loin d’être une tâche aisée.
Chaque année, les agences événementielles comme celle dirigée par Lorine Bartoll en Rhône-Alpes se trouvent confrontées à une pénurie de candidats pour incarner le père Noël.
Malgré un réseau d’habitués, les comédiens volontaires sont rares, et les bons pères Noël sont rapidement engagés pour les événements cruciaux du mois de décembre.
Lorine a dû refuser plusieurs contrats cette année, faute de pères Noël disponibles, soulignant une crise grandissante dans le recrutement de ces figures emblématiques.
Un métier exigeant et souvent ingrat
Le rôle du père Noël, loin d’être aussi idyllique qu’on pourrait l’imaginer, exige une endurance physique et émotionnelle considérable.
Les acteurs doivent rester joviaux et énergiques toute la journée, souvent dans des costumes inconfortables et sans pauses adéquates.
Frédérick Manzorro, un comédien de 43 ans, témoigne de la difficulté de s’engager pleinement dans le personnage, malgré la chaleur et l’inconfort du costume.
Des expériences parfois décourageantes
Les anecdotes de pères Noël confrontés à des comportements irrespectueux ou même hostiles ne sont pas rares.
Des enfants hurlants, des parents impatients, et des incidents désagréables comme des enfants urinant sur les genoux du père Noël ne contribuent guère à l’attrait de ce travail saisonnier.
Un des vétérans de Lorine a même quitté son rôle après plusieurs années, épuisé par les exigences et les mésaventures du métier.
Un déclin de l’intérêt pour le rôle
Les agences constatent une baisse générale de l’intérêt pour les postes de père Noël, malgré la rémunération attractive pouvant atteindre plusieurs milliers d’euros par semaine pendant la saison.
Kari Bounabi, de l’agence Interim Spectacle, souligne que les postes de père Noël, bien qu’ils payent bien, ne séduisent plus comme avant, et que le recrutement devient de plus en plus difficile.