Surprise, Benjamin Duhamel quitte finalement BFMTV après six années sur la chaîne info !
Publié le 27 juin 2025 par: Être Heureux
Le mercato médiatique de l’été 2025 n’aura jamais autant mérité son nom : les têtes d’affiche changent de chaîne comme les joueurs de club, les alliances se redessinent et les émissions iconiques se trouvent de nouveaux visages. Entre départs sonores, promotions inattendues et tensions feutrées, retour sur une redistribution spectaculaire des cartes audiovisuelles.
C’est le transfert médiatique le plus retentissant de ce mois de juin. Après plus d’une décennie à France Inter, Léa Salamé quitte la matinale qu’elle partageait depuis 2017 avec Nicolas Demorand pour prendre la tête du 20 heures de France 2, à la suite du refus de Caroline Roux et du départ d’Anne-Sophie Lapix vers M6. Ce mouvement, à lui seul, réorganise toute une architecture médiatique entre radio et télévision publique.
Léa Salamé, visage emblématique du journalisme politique, devient ainsi la première femme à incarner seule le 20h de la chaîne depuis des années, à un moment où la concurrence sur l’information du soir s’intensifie. Sa crédibilité et son franc-parler devraient permettre à France 2 de consolider son audience tout en musclant son image éditoriale.
Benjamin Duhamel : une ascension discrète mais stratégique
Mais le départ de Salamé bouleverse aussi France Inter, notamment la sacro-sainte matinale, la plus écoutée de France. Dans ce grand jeu de chaises musicales, Benjamin Duhamel tire son épingle du jeu. Journaliste politique chez BFM TV depuis 2019, il rejoint officiellement France Inter pour prendre l’interview politique de 7 h 50, un créneau stratégique longtemps occupé par Léa Salamé, puis Sonia Devillers dans une version plus sociétale.
Fils de Patrick Duhamel et de Nathalie Saint-Cricq, Benjamin Duhamel a imposé un style rigoureux, sans effets de manche, qui a séduit les directions d’antenne. Son transfert, loin d’être anecdotique, confirme la volonté de France Inter de rajeunir et d’élargir son équipe de la matinale, tout en restant dans la continuité de l’exigence journalistique.
Le choix du service public
Ce basculement n’est pas sans conséquences pour BFM TV, qui avait jusque-là accepté le double poste de Benjamin Duhamel. Mais avec un rôle élargi à France Inter, le cumul devenait de plus en plus compliqué, notamment en termes d’image et de ligne éditoriale. Selon Le Parisien, le journaliste aurait tranché : ce sera France Inter, exclusivement.
Derrière ce choix, une autre information délicate : Léa Salamé aurait négocié avec la direction de BFM TV un projet de talk-show de trois heures, à cheval sur la tranche 19h-20h, précisément celle qu’occupait Duhamel. Une nouvelle qui, selon certains proches, aurait froissé le journaliste sans pour autant créer de rupture ouverte avec son ancienne chaîne.
Et maintenant, quelle rentrée pour BFM TV ?
Avec le départ de Benjamin Duhamel et l’absence de Léa Salamé, BFM TV doit repenser une partie de son architecture éditoriale en vue de la rentrée. La tranche de fin de journée, autrefois portée par Duhamel, devra trouver une nouvelle incarnation. Cette perte, ajoutée à la montée en puissance de figures concurrentes sur les chaînes info, fragilise la position de la chaîne dans un paysage déjà sous tension.
Mais BFM TV n’en est pas à sa première réinvention. La chaîne pourrait miser sur ses autres têtes d’affiche (Apolline de Malherbe, Maxime Switek, etc.) ou faire émerger de nouveaux talents, à l’image de ce que LCI ou Franceinfo ont su faire ces dernières années. Le mercato n’est peut-être pas terminé…
M6, le nouveau pôle d’attraction ?
Pendant ce temps, le groupe M6 multiplie les recrutements de prestige. Olivier Minne, dont l’été 2025 marquera la dernière saison de Fort Boyard, quitte France Télévisions pour prendre les commandes de nouveaux programmes dont le mystérieux Pandore. Il rejoint Anne-Sophie Lapix, fraîchement débarquée elle aussi, dans une stratégie de refonte éditoriale du groupe privé, qui semble vouloir renforcer ses offres à forte signature.
Cette offensive de M6 redistribue les équilibres entre chaînes historiques du service public et groupes privés en quête d’audience renouvelée. La guerre des visages est bel et bien relancée.
