Une fillette de 4 ans gravement blessée à l’œil par des chenilles processionnaires

Publié le 14 avril 2025 par: Être Heureux
Un simple moment de jeu dans un jardin familial s’est transformé en cauchemar pour une fillette de 4 ans. Gravement blessée à l’œil par des chenilles processionnaires, Nadia a été hospitalisée d’urgence.
Ce drame relance le débat sur l’efficacité des dispositifs de prévention mis en place pour lutter contre ces nuisibles redoutés.
Le 1er avril 2025, Nadia s’amusait dans le jardin, comme à son habitude, lorsque soudain, en rentrant pour le dîner, des cris de douleur déchirent le calme familial. Sa grande sœur alerte leur mère, qui découvre avec horreur le visage de sa fille défiguré : l’œil gonflé au point d’être fermé, accompagné de boutons inquiétants. « J’ai cru qu’elle s’était crevé l’œil », confie Zohara Hajji, sa mère, encore sous le choc.
Une réaction rapide face à une urgence vitale
Face à la gravité de la situation, Zohara décide de ne pas attendre les secours et transporte elle-même sa fille aux urgences de Dreux. Là, les médecins identifient immédiatement les coupables : les chenilles processionnaires. Une première étape avant un transfert vers l’hôpital Necker à Paris, où Nadia sera prise en charge en urgence par un ophtalmologue. L’enfant est alors sédatée pour subir des soins intensifs : lavages oculaires, traitements à répétition… L’œil est gravement touché.
Des pièges inefficaces pointés du doigt
Pour la mère, la cause est claire : un piège mal entretenu sur un arbre situé à proximité du jardin. Installé trois ans auparavant sur le domaine public, il n’aurait pas été remplacé à temps. « Le soir de l’accident, il n’était même plus en place », déplore-t-elle. Cette défaillance soulève une question essentielle : ces dispositifs sont-ils réellement efficaces pour protéger la population ?
Une alerte connue, mais encore sous-estimée
Ce drame survient alors que l’Agence régionale de santé du Centre-Val de Loire avait déjà tiré la sonnette d’alarme en février. Dans un communiqué, l’ARS évoquait la présence accrue de deux espèces urticantes : la processionnaire du pin et celle du chêne. Ces chenilles, dont les poils volatils peuvent provoquer de graves lésions, se propagent désormais dans toute la région, représentant un danger sérieux pour l’homme et les animaux.
Une mobilisation locale face à un fléau croissant
Interrogée sur l’incident, Sophie Willemin, adjointe à la mairie de Dreux en charge des espaces verts, affirme que la Ville est engagée dans une lutte active contre les chenilles processionnaires. Un contrat a été établi avec une entreprise spécialisée qui intervient régulièrement. L’élue insiste : « Ce n’est pas un problème propre à Dreux, mais un enjeu national. »
Un dispositif renforcé… mais encore vulnérable
Concernant l’arbre situé près de la maison de Nadia, l’élue reconnaît que le piège avait bien été remplacé peu avant l’incident. Mais elle admet qu’un « concours de circonstances malheureux » a pu neutraliser son efficacité : un sac abîmé ou mal fixé suffit à rendre l’arbre vulnérable. Des techniciens seraient revenus après l’accident pour en réinstaller un neuf.
Une hausse du budget mais des résultats à suivre
La municipalité affirme avoir augmenté son budget de lutte contre les nuisibles de 50 000 à 84 000 euros pour l’année 2025, incluant les chenilles mais aussi les frelons, guêpes, rats et pigeons. Malgré ces efforts, la vigilance des citoyens reste essentielle. « Des sacs sont régulièrement déchirés. C’est un vrai danger. Nous comptons sur les habitants pour nous signaler les anomalies », exhorte l’élue.